La biodiversité au jardin

Convaincu que le jardin est un fabuleux écosystème dans lequel nous avons tout intérêt à favoriser la présence de plantes, de faune et d’insectes, j’essaie de générer un maximum de biodiversité et de jardiner au naturel.

A notre arrivée furent abattus les sapins, les troènes qui envahissaient la moitié du jardin ainsi que les haies de thuyas sans intérêts.

1995

 

1997

Des hêtres, des charmes propices à la nidification ont été planté comme clôture, de plus et ils ont l’avantage d’avoir des feuilles marcescentes en hiver après nous avoir gratifié de belles couleurs automnales.

Concernant la taille des haies, j’attends fin juillet début août afin de ne pas déranger la nidification, de plus cette taille participera à générer du BRF ou laissée sur place pour abriter la faune. (hérissons, orvets, crapauds)

La volonté d’être refuge LPO nécessite que le terrain soit diversifié et aménagé de milieux favorables à la faune et à la flore.
Pour se faire sont disséminés sur l’ensemble du terrain des nichoirs,

des murs de pierre sèches,

des tas de bois,

 

des abris pour les insectes,

des abris pour les hérissons.

dessus de ruche recyclé

Je repère ces derniers à leurs traces au petit matin et quelquefois au pied d’une haie.

Attention au grillage entre voisins si les mailles sont étroites, piège mortel assuré, prévoir des tunnels.

Des orvets en nombre sont présents dans le compost et les tas de feuilles.

Pour les oiseaux , je note une baisse significative du nombre et de la diversité. Est ce l’urbanisation intensive sur la commune, la pollution ?

Sont présents : moineau domestique, mésange charbonnière, merle noir, tourterelle turque.

Plus épisodiquement : chardonneret, verdier d’Europe, bergeronnette, pinson des arbres.

Le rouge-gorge me suit très souvent dans mes aventures « jardinesques » mais je soupçonne que ce n’est pas seulement par amitié, c’est pour ne pas perdre une miette des friandises que mes « farfouillages » de terre, de feuilles, de brindilles, lui apportent sur un plateau.

Un petit bassin utile à la faune est aussi propice à la détente par sa chute d’eau. Récemment des grenouilles s’y sont installées. En bordure humide j’ai repéré des crapauds.

En hiver, de nombreuses espèces trouvent dans les baies listées ci dessous un apport important de vitamines et de sucre pour affronter le froid, alors que les insectes ont disparu, et que les graines se font plus rares.

Callicarpa, sureaux noir, cynorrhodons des rosiers à la fois décoratifs et utiles pour les oiseaux voir pour réaliser des confitures, des sirops ou encore des liqueurs  à la condition de ne pas traiter les rosiers.

Je laisse pousser le lierre  tout en le contrôlant  malgré sa mauvaise réputation chez certains jardiniers : pourtant il a beaucoup de qualités, c’est une plante mellifère riche en nectar en fin de saison et il est utile pour de nombreux oiseaux.

Leycesteria formosa (arbre aux faisans)

Les pommiers d’ornement (Malus everest , hornet , coccinella) offrent le couvert , de belles couleurs printanières, automnales et sont des aides précieuses à la pollinisation.

Au potager, pour ménager la pédofaune je paille dès novembre en 3 couches (fumier, feuilles, paille ou foin).
Dès le printemps je dégage ce paillis pour permettre le réchauffement du sol sur les zones où je souhaite semer ou planter.

Sous les haies fruitières (fumier et feuilles)

Dans les allées, j’ai étalé du BRF qui une fois décomposé pourra être reversé dans le potager.

J’ai semé quelques plantes (capucines, hysope, œillets d’inde, consoude, bourrache, tournesol, …) dont la présence est bénéfique à ses voisin(e)s, qu’elles fassent fuir leurs ravageurs ou favorisent leurs défenses naturelles. D’autres, ensuite, nectarifères et mellifères, ont l’avantage d’attirer les auxiliaires du jardinier : abeilles, bien sûr, mais également syrphes, bourdons, papillons, oiseaux…   
Pour les arbres, j’applique la même réflexion.

Je ne tonds plus le gazon que tous les 15 jours à 7 cm de hauteur environ ménageant les fleurs où viennent butiner abeilles, bourdons, ….

J’adopte des techniques manuelles de désherbage (binette, eau chaude, brûleur thermique) et je suis bien moins exigeant qu’à une époque découvrant le plaisir de voir pousser la flore sauvage des jardins d’antan (pâquerette, coquelicot, lamier pourpre, achillée millefeuille, chardon, ortie,….)

2 seuls entrants annuel: du fumier gracieusement partagé par Alexia (de l’association) et une botte de paille ou de foin .

Les seuls perturbateurs dans le jardin pour  la faune sont les poules (je contrôle  les sorties) et le chat quand il émerge de sa sieste.

 

 

A l’avenir, j’envisage de réaliser des purins afin de traiter et fortifier légumes et fruitiers tout en ménageant la faune. Je compte sur les adhérents spécialistes pour m’éduquer.

La surface des jardins dans notre pays est 4 fois plus étendue que celle des réserves naturelles avec 17 millions de français possédant un jardin, ce qui représente plus d’un million d’hectares !

Protéger la biodiversité c’est aussi protéger notre avenir, grâce à quelques gestes simples ou quelques petits aménagements.

Merveilles du jardin

 

Mes sources :

http://www.terrevivante.org/237-construire-un-hotel-a-inscetes.htm
http://www.nichoirs.net/index.html

http://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/amenager-son-jardin-pour-oiseaux-00399.html

http://www.hameaudesherissons.fr/index.php?id_page=abris.php

http://agriculture.gouv.fr/decouvrez-la-liste-des-plantes-attractives-pour-les-abeilles

Jean-Claude Billault

Apprenti permaculteur. L'envie d'apprendre, de pratiquer, de partager en toute convivialité m'a fait rejoindre l'association.

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