Prise de notes, Vincent Mignerot Écologie, fracture sociale et violences

le réchauffement climatique rend le riz moins nourrissant, favorise les insectes nuisibles aux récoltes, l’azote se fixe moins facilement dans le sol, les maladies des plantes sont en progression dans le monde à cause du réchauffement des hivers, le sol commence à perdre naturellement de son carbone
les écarts à la moyenne des température augmentent plus vite que la moyenne
Le rapport Meadows estime un déficit de population annuel de 40 à 150 millions de personnes à partir des années 2040.
Pour supporter ça il faut se raconter des belles histoires. Le retour à la merveilleuse vie du chasseur cueilleur : retour de la vie dans la nature.
Les colibris et la sobriété heureuse : moins de confort matériel mais pas moins de bonheur.
Pour les citadins, retour à la campagne. Actuellement au Venezuela et au Bangladesh il ne faut pas vivre à la campagne car c’est là qu’il y a le plus de violence.
Start-up nation : débrouillez-vous tout seul.
Recherche d’autonomie dans l’effondrement.
Encyclique du pape : charité chrétienne
Le problème c’est que ces histoires ne passent pas l’échelle et tout le monde n’y croit pas
Invisibilisation et orwellisme

Les violences implicites
L’écologie radicale promeut une guerre écologique décisive : pour que la nature survive, il faut lui rendre rapidement sa capacité à se régénérer, le message implicite est de passer rapidement à une population mondiale de 6 millions de personnes
Par rapport au discours des colibris : pour une partie de la population, la sobriété est loin d’être merveilleux
Le paradigme du nouveau récit est difficile à entendre pour les personnes qui vivent déjà l’effondrement
Pour le GIEC il est possible de rester à 1,5°C, il faut diviser le PIB mondial par 2 avant 2030, ce qui envoie un message aux personnes qui souffrent déjà beaucoup, et arriver à un niveau d’émission nul.
Pour atteindre 0 émissions, il faut 0 agriculture, 0 humain
Pour maintenir le climat, il faut réduire drastiquement la population
La transition écologique n’a pas de fondement scientifique et n’a aucun résultat concret
Darwin a défini une trinité : compétition, coopération et rivalité
nous avons assimilé la compétition et la rivalité
en réalité, la coopération s’oppose à la rivalité dans le cadre de la compétition
dans une équipe de foot, la coopération et la rivalité sont présentes au sein de la compétition
plus de coopération c’est répondre ensemble dans le cadre de la compétition
injonction paradoxale : deux contraintes ou pressions contradictoires, induisant une trouble émotionnel
l’écologie est une immense injonction paradoxale : il n’est pas possible de régler à la fois les problèmes de fin de mois et régler les problèmes environnementaux
nous mettons en place des défenses psychologiques contre ces discours agresseurs : obscurantisme religieux, scientifiques (trans humanisme, intelligence artificielle), violence (gilets jaunes)
une injonction paradoxale est une violence psychologique
les acta sont des chasseurs cueilleurs dans les montagnes des Philippines : pourquoi raconter des récits ? le story telling est un type de coopération permettant de transmettre une morale
les histoires régulent les coopération en donnant des repères par rapport aux règles et dramatisent les conséquences de la transgression des règles
les conteurs les plus écoutés font plus d’enfants, se sont ceux qui ont le plus de succès dans la communauté
les récits servent à optimiser la coopération pour s’accaparer les ressources
les récits favorisent les élites pour des raisons de reproduction et de santé

nous devons déconstruire nos fantasmes idéologiques
les collapsonautes sont à 85 % issus des études supérieures, très loin de la population française
cela peut préparer des clivages sociétaux

prolongation des paradigmes naturalistes : indépendance de l’homme et la nature
développement économique, durable puis personnel

compulsion de répétition : concept freudien, un processus inconscient dans lequel on se place dans une répétition d’un traumatisme non résolu

qu’est-ce qui ferait que nous soyons en face d’un effondrement : pour l’humanité la protection de l’environnement n’est pas possible. Ce qui fait ce que nous sommes c’est que pour acquérir des avantages nous n’avons pas d’autre choix que d’impacter négativement l’environnement
tous les plaisirs et les avantages de l’humanité sont toujours prix au dépends de quelqu’un ou de quelque chose dans l’espace ou dans le temps
l’optimisation du potentiel agricole a été au dépend du potentiel alimentaire des générations futures

cette compulsion de répétition est conservatrice, et a pour but de nous permettre de vivre

les émotions, les intuitions sont des fonctions conservatrices, il n’y a d’évolution que dans la contrariété
l’angoisse doit être encadrée et accueilli pour ne pas devenir violente

la raison des inégalités : selon la théorie du ruissellement, plus les riches sont riches moins les pauvres sont pauvres

dans l’écosystème forestier, une quantité de biomasse gravite autour des arbres, et la quasi totalité de l’énergie de l’écosystème est capturée par les feuilles, il y a une hiérarchie dans la captation de l’énergie
dans les océans, les baleines fertilisent toute la chaîne trophique de l’océan
il faudrait 5 à 7 millions d’années pour reconstruire la diversité du vivant que nous avons détruit
c’est le retour des êtres les plus importants comme les baleines qui amorcent le renouvellement des chaînes trophiques
à Yellowstone, les loups régulent les populations d’herbivores, et toute la chaîne de biodiversité
dans la vie, le fonctionnement hiérarchique est nécessaire pour que la complexité soit présente
peut être que la complexité des structures humaines est dépendantes d’un petit nombre d’individus ayant une grande capacité d’aller chercher les ressources énergétiques pour les transformer dans l’économie
Human and Nature Dynamics, modèle Handy les plus pauvres s’effondrent en premier, puis les élites s’effondrent également : théorie du pompage économique

Qu’est-ce qu’on fait ?

est-ce que les violences ne risquent pas de faciliter la cession des élites ?
réduire ses revenus : désamorce la dépendance au système marchand, le système ralenti et réduit l’impact écologique
participer au pompage des ressources participe à réduire l’avenir de nos enfants
le premier réflexe dans l’effondrement est d’aller faire de la permaculture et de créer des communautés, partir et s’autonomiser, c’est un réflexe d’autonomie et d’individualisme, le schéma survivaliste -> division sociétale
vision égalitaire : les 1% donnent au 10 %, les 10% aux 90%
cela correspond à une diminution du PIB

trouver une vitesse de ralentissement pour éviter une destructuration sociétale pour que la société tienne tout en réduisant la voilure
la reine rouge : Alice essaye toujours d’aller plus vite que la reine, mais rien ne se déplace : « il faut courir pour rester sur place »
dans la sélection naturelle, les populations animales doivent évoluer pour perdurer, il y a une augmentation de la performance sans changer le rapport de force
pour des fabricants de voitures, le premier qui décideraient de ne pas tricher par rapport à la pollution disparaîtrait
la complexité augmente tant qu’il y a des ressources disponibles
en cas de descente énergétique, le pays qui gagnerait serait celui qui contrôlerait sa décroissance en gardant une emprise sur la compétition
si on continue d’accélérer on est sûrs de mourir, si on décroit trop vite on disparaît les premiers

en phase de croissance, il faut courir le plus vite possible pour rester sur place
en phase de décroissance il faut courir à la juste cadence pour reste en vie
si on continue à accélerer on est sûrs de mourir, si on décélère trop vite on disparaît les premiers
mon idéal : qu’on décélère super vite et qu’on retrouve une vie de chasseur cueilleurs, mais c’est pas possible

arrêtez de dire que la transition écologique va fonctionner
hypothèse du renforcement synergique des énergies : une nouvelle énergie permet d’exploiter encore plus les anciennes énergies

cessons l’invisibilisation des souffrances, travailler le traumatisme initial qu’on ne peut pas protéger l’environnement
soit on gère la descente soit c’est le chaos

on peut construire un déclin, prise de conscience de l’effondrement, maintenant il faut d’adapter

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