Quel temps fera-t-il demain ?

Voici mes prises de notes de la conférence « quel temps fera-t-il demain? » proposée par l’association Scolie le 13 novembre 2018 à Saint Etienne de Montluc, à laquelle étaient présentes environ 80 personnes.

Evolution du climat

Le premier intervenant, Lionel Salvayre de Météo France Ouest, nous a rappelé que la température de l’atmosphère et la hauteur de la mer ont évolué depuis des milliers d’années en raison de variations astronomiques relatives à l’orbite de la terre et son inclinaison par rapport au soleil.
Pour autant, les hausses des températures et des concentrations de CO2 dans l’atmosphère constatés depuis 150 ans n’ont aucune équivalence dans l’histoire de la Terre et sont étroitement liées au développement économique humain.
D’après les relevés, depuis 1990, à une exception près, toutes les années sont plus chaudes que la moyenne des années 1961 à 1990. En un siècle, les dates de vendanges ont été avancées d’un mois. Selon la LPO, les oiseaux migrateurs reviennent une semaine plus tôt.

De manière schématique, quand la température augmente de 1 degré, le climat monte de 200km au Nord.
Au rythme actuel, la température augmente de 0,2 degrés tous les 10 ans.

Les scientifiques estiment que d’ici 2050, des canicules telles qu’on les a connus en 2003 se produiront une année sur deux.
Si tout le monde s’accorde pour dire que le climat de la région va se réchauffer, les projections ne permettent pas de déterminer à coup sûr s’il fera plus sec ou non.

Evolution du climat

Le site du DRIAS permet de consulter les carte des projections régionales :

Les résultats mettent en évidence pour les trois scénarios RCP une augmentation de la température moyenne annuelle au cours des prochaines décennies sur le territoire métropolitain, pour les trois horizons considérés. Il est important de signaler que cette augmentation est croissante pour les scénarios RCP4.5 et RCP8.5, mais pas pour le scénario RCP2.6 (scénario qui prend en compte les effets de politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre susceptibles de limiter le réchauffement planétaire à 2°C) pour lequel le réchauffement se stabilise, voir diminue en fin de siècle par rapport à l’horizon à moyen terme.
L’augmentation moyenne pour le milieu du XXIème siècle est comprise entre 1 et 2°C pour les régions d’influence Atlantique et Méditerranéenne, et entre 2 et 3°C pour les territoires plus continentaux. En ce qui concerne la fin du XXIe siècle, les résultats présentent pour le scénario le plus pessimiste (RCP8.5), une augmentation moyenne annuelle comprise entre 3 et 4°C pour la façade nord ouest, et entre 4 et 5 °C pour le reste du territoire.
On constate ainsi des résultats cohérents entre les différentes simulations, avec des intensités de réchauffement qui varient en fonction du scénario choisi.

Actuellement, les relevés n’indiquent pas une fréquence plus importante des tempêtes. C’est l’aménagement du territoire, via l’urbanisation, qui rend les épisodes de pluie intense plus dangereux.

Le gulf stream met des milliers d’année à parcourir le globe. Une modification de ce courant marin aurait des impacts sur le climat sur d’autres échelles de temps que les gaz à effet de serre.

Adaptation des forêts

Dominique Balay, forestière travaillant au CRPF en Loire Atlantique nous a parlé de son travail à l’adaptation des forêts au changement climatique. On constate une montée en puissance des ravageurs impactant les végétaux dû à la mondialisation et au réchauffement, comme par exemple les chenilles processionnaires, une maladie du frêne ou un champignon attaquant les châtaigniers.
Un enjeu est de planter aujourd’hui des arbres adaptés aux conditions climatiques de demain.

Virage énergie climat

Enfin, Charles Esmenjaud, membre de Virage Energie Climat Pdl nous a rappelé que les scientifiques du GIEC estiment que la température moyenne de la terre ne peut pas augmenter indéfiniment, sous peine d’entraîner des cataclysmes climatiques qui rendraient la planète tout à fait inhabitable pour les humains.
S’en est suivi l’exposé d’un programme basé sur le scénario NégaWatt pour réduire par 6 les émissions de gaz à effet de serre sur la région impliquant une meilleur isolation des logements, une réduction drastique des transports, des avancées technologique, une réorientation des politiques énergétiques, de l’agriculture …

Fresque du climat

J’ai pu également présenter la fresque du climat qui a avait été créée collectivement le jeudi précédent par 6 membres de Scolie.

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